Confiance

Lorsque j’enseignais dans une école traditionnelle, j’ai trouvé que les adultes sous-estimaient les enfants. Je les sous-estime moi-même encore souvent en pensée, puis apprenant de mes erreurs, je les laisse de plus en plus autonomes. Je les laisse finir de s’exprimer avant d’imaginer la fin de leur histoire, j’essaye de les laisser agir sans intervenir. Iels observent bien plus leur entourage que ce que je ne pensais. Mon éducation ayant été tout autre, surveillée par mes moindre gestes étant petite, je dois me rééduquer à laisser l’enfant évoluer sans une observation constante de l’adulte.

Aujourd'hui, je me sens prête car je veux avoir confiance à 100% en chaque enfant. Iels y arriveront, iels parleront lorsque iels l’auront décidé, à leur rythme, toustes différemment. Les pressions mises par les programmes scolaires me dérangent, pourquoi faudrait-il que chaque enfant lise à 6 ans alors qu’il n’y avait pas d’obligation d’âge pour marcher ? Je veux donc avoir confiance en chacun des choix de l’enfant, car ceux-là mêmes lui serviront à se développer comme iel le sent, dans sa direction propre.

Ainsi, les enfants à Coupécole décident des activités que iels souhaitent et décident de ce qui est bon pour elleux. J’ai confiance en leur capacité à prendre des décisions justes pour elleux-mêmes.

Les adultes responsables ont donc une place d’accompagnant.e et n’imposent rien. Moi-même enseignante, je fais la différence aujourd’hui entre enseigner et apprendre. L’apprentissage n’est pas synonyme d’enseignement. Pour apprendre, l’enfant peut tout autant être autodidacte, sans que personne ne lui enseigne rien. Moi-même, j’ai écrit des romans étant plus jeune, toujours plus complexes, apprenant de mes lectures, copiant les auteurices.

Les adultes présent.es à Coucécole sont donc là pour soutenir chaque enfant, en partant du principe que iels sont capables de gérer leur vie. En sachant aussi que chaque enfant sait ce qu’iel a à faire pour son propre épanouissement. La confiance est absolue (dans un cadre de sécurité bien entendu). Le rôle de l’adulte est donc principalement de rester en retrait et de ne pas porter de jugement. L’adulte parle à l’enfant comme iel le ferait pour un.e ami.e, dans le respect de l’autre.

Les adultes qui participent la journée sont aussi présent.es pour être à l’écoute des demandes des enfants, sans imposer aucun exercice ou aucune activité. Iels peuvent proposer des activités (comme les enfants peuvent le faire aussi), mener des activités qu’iels souhaitent en sachant que si les enfants n’y participent pas, ce n’est pas important. L’important est d’être là dans le respect des envies de chacun.e.